Alla Nazimova's interview
Here is the translation of an excerpt from an interview with Alla Nazimova, published in Picture Play Magazine in April 1923 and conducted by Malcolm H. Oettinger. This translation appeared in the special edition of "Rue des Beaux Arts" for my article "Salome by Alla Nazimova: The Little Princess of the Seventh Art" in December 2023.
Original text
"Pictures
are a great medium of imaginative expression" said Nazimova earnestly.
"Especially is this true of motion pictures. That is why I felt Wilde's
wonderful Salomé to be a perfect subject. Wilde treated a rather gross
narrative with poetry and feeling. In making the photo play we cast out all that
had been emphasized in the past, and tried to make it a beautiful dream, rather
than a sensual debauch.
Before I began the picture, I collected every picture of Salomé that could be found, pictures of other actresses and
singers, portraits, reproductions of old masters, and sculptured likenesses
–anything that stood for Salomé. I had a scrapbook chock full. The general
version of Salomé seemed to be a mature woman with large hips and prominent
busts" Madame made an expressive moue."Out!" she cried. "I didn't care for the
usual thing, she explained, I am not fat, you see, and yet I wanted to play the
part. The conventional costume did not appeal to me. You know? A few beads ?
The inverted ash trays in lieu of breastplates? No! I believe that the Wilde Salomé
had to be treated, in costume imaginatively, just as Beardsley treated the
character in his marvellous illustrations.
In the Beardsley pictures we found true inspiration. Rambova, you know, did all
of the designing."
French translation
« Les images sont un formidable moyen d'expression de l'imaginaire. C'est particulièrement vrai pour les images animées. C'est pourquoi j'ai trouvé que la merveilleuse Salomé de Wilde était un sujet parfait. Wilde a traité un récit plutôt trivial avec poésie et sensibilité. En réalisant le film, nous avons éliminé tout ce qui avait été déjà réalisé par le passé et nous avons voulu en faire un beau rêve, plutôt qu'une frénésie de sensualité.
Avant de commencer le film, j'ai rassemblé toutes les images d'incarnations de Salomé que j'ai pu trouver, des photos d'autres actrices et chanteuses, des portraits, des reproductions de vieux maîtres et des portraits sculptés - tout ce qui représentait Salomé. J'en avais un album plein à craquer.
La vision générale de Salomé semblait être celle d'une femme faite avec des hanches larges et une poitrine généreuse. (Madame fait là une moue expressive). « Non ! Je ne voulais pas du conventionnel, je ne suis pas épaisse, voyez-vous, et pourtant je voulais jouer le rôle. Le costume habituel ne me convenait pas, vous savez, quelques perles ? Des cendriers retournés en guise de soutien-gorge? Non ! Je crois que la Salomé de Wilde devait être traitée, en costume, de manière imaginative, tout comme Beardsley a traité le personnage dans ses merveilleuses illustrations.
C'est dans les images de Beardsley que nous avons trouvé une véritable inspiration. »